JO : « Un autre monde »
JO : « Un autre monde »

JO : « Un autre monde »

Les Jeux Olympiques de Londres resteront un moment fort de ma carrière. J’ai eu la chance d’évoluer dans un autre monde. L’ambiance y est particulière. Nous étions une grande famille. J’ai pu mesurer ce que voulait véritablement dire défendre les couleurs de la France. Tous les sélectionnés se parlaient, s’encourageaient, se motivaient, trouvaient les mots pour réconforter les uns et les autres. Inoubliable.

Le jour de mon arrivée à Londres, nous avons visité le service médical. Il était 23 h 30 et j’ai ainsi pu côtoyer Tony Parker qui était au massage. J’avoue que ça fait tout drôle. Impressionnant de discuter avec un tel athlète. Finalement, c’est quelqu’un de très abordable, d’accessible, d’une grande simplicité et surtout à l’écoute des autres. Il n’a pas du tout la grosse tête, comme de nombreux sportifs du Team France. Je pense aux nageurs et nageuses.

Petit à petit, je suis entrée dans ma bulle afin d’aborder au mieux l’épreuve sur route. Huitième après 140 kilomètres d’une course très exigeante, stressante. Je suis très satisfaite de ce résultat. Je ne pouvais faire mieux que cinquième du sprint du peloton, moi qui ne suis pas une véritable sprinteuse. Ça roulait très vite, beaucoup plus vite qu’une épreuve de Coupe du monde. J’avais aussi la hantise de la chute, car j’avais encore une épreuve à disputer, le VTT. J’ai fait le maximum sous cette pluie battante, qui a laissé des traces. J’ai mis trois jours à récupérer avant de retrouver ma bulle pour l’ultime rendez-vous.

Sur les Champs avec Julie.

L’avant-veille de l’épreuve de VTT, il y a eu cette chute. Cette « perte de contrôle » dans une zone en gravillons et une sérieuse entaille au genou droit. Moralement, je n’étais pas au top. Le jour « J », ce n’était pas ça. J’avais un peu moins de jus et je n’arrivais pas à forcer. J’ai bien tenté de tenir la comparaison avec la concurrence durant deux tours, mais…

Pour faire un truc, il fallait être à 200 %. Ce n’était pas mon cas. J’ai souffert, mais je n’ai pas voulu abandonner. Beaucoup de sportifs auraient voulu être à ma place et il était hors de question de quitter ce grand rendez-vous. Là encore, j’ai tout donné, j’ai fait le maximum. Bien évidemment, j’étais déçue de n’avoir pu être à la hauteur.

J’ai tiré des enseignements de cette première expérience olympique.

Autre grand moment : le retour en France et les Champs-Elysées. Adidas, notre équipementier, avait fait les choses en grand. Quel accueil ! Tous ces supporters pour nous accueillir. C’était énorme. J’ai pu mesurer l’engouement des Français pour les Jeux. Impressionnant.

Maintenant, il faut revenir à la réalité…

Ma blessure au genou droit m’a empêchée de m’entraîner normalement. J’ai été contrainte d’observer quatre jours de repos et de déclarer forfait pour l’Open de Suède. La dernière visite médicale, chez le Dr Jean-Louis Coche, a été rassurante. J’ai donc repris l’entraînement. J’espère renouer avec la compétition le 25 août lors du Grand Prix de Plouay.

Encore un grand merci pour tous vos messages de soutien et d’encouragement.

 

Pauline